samedi 12 février 2011

Linguistique universitaire contemporaine

Reçu d'une amie. Pas trouvé la source originale, mais on peut aussi le lire ici:
http://blogbernardgensane.blogs.nouvelobs.com/tag/patrick+gettliffe


Les ravages de la LRU (188)

La langue, c'est le pouvoir (voir mes chroniques sur "l'aliénation linguistique"). Inversement, le pouvoir, c'est la langue. Dans l'Université française d'aujourd'hui, le pouvoir est globalement entre les mains de managers sarkozystes qui, secrètement ou publiquement, se sont réjouis du vote de la LRU. Comme ils ont des pratiques directement inspirées de celles de l'entreprise US, ils parlent et imposent la langue de ce monde, donc son cadre de pensée.

Le linguiste Patrick Gettliffe, spécialiste de la grammaire du vieil-anglais (vous avez dit quoi ?), vient d'écrire ce petit texte qui pastiche la diarrhée verbale qui sévit aujourd'hui dans l'Alma Mater. Pour bien connaître la maison, je puis assurer que ce pastiche n'a rien d'assassin et ne fait que refléter ce monde désormais soumis à l'entreprise privée, aux cabinets de consulting, à tous les Séguéla au petit pied qui se sont rués sur lui.


POUR UNE SUCCESS STORY DES UNIVERSITÉS FRANÇAISES

Devant la montée en charge qualitative et quantitative des exigences d'excellence exigées des Universités, il semble nécessaire, incontournable et indispensable d'être en capacité de positionner un partenariat win-win à tous les établissements d'enseignement supérieur.
Ce challenge ne saurait toutefois impacter ni le process de cursus des étudiants, ni le statutaire des enseignants-chercheurs. Certes, une réforme est nécessaire, mais sans rupture formelle et à la condition expresse qu'elle soit bi-dimensionnelle : transversale, dans un souci d'excellence de la coordination, et verticale, sur une ambition pragmatique de l'efficience.

On le voit, il ne s'agit là de rien moins qu'impulser un double partenariat à orientation réciproque, à condition que soient laissées ouvertes toutes les fenêtres d'opportunité.
C'est pourquoi nous proposons la création de deux nouveaux pôles d'excellence, l'un administratif, l'autre pédagogique :

- d'une part, la mise en place du V.E.N.T.® (Volontarisme Éducationnel et Normalisation Technologique).

- d'autre part, le B.L.A.B.L.A.®, (Bureau des Licences Améliorées pour la Bonification des Lycéens Admis), véritable phare du V.E.N.T.® et gardien des instances supérieures.

Bien entendu, il va de soi que ces deux organes seraient sous la dépendance et le contrôle serré d'un super-pôle, à savoir l'I.M.B.É.S.I.G.L.E.® (Innovation Mutualisante pour une Bonne
> Élaboration Scientifique Innovante et la Gestion Linéaire des Enseignants), composé de deux commissions opérationnelles, la C.É.C.I.T.Ex.® (Commission d'Évaluation des Compétences Informatisées pour la Traçabilité de l'Excellence) et le C.O.R.T.Ex.® (Commission Opérationnelle de Recrutement des Titulaires d'Excellence). De plus, l'I.M.B.É.S.I.G.L.E.® ne saurait lui-même exister sans l'égide d'un C.H.A.R.A.B.I.A.® (Conseil de la Haute Autorité du Rendement Administratif et du Bornage des Instances Académiques).

Nous insistons toutefois sur le fait que nous sommes là sur une interpénétration réciproque de ces instances administrativo-pédagogiques, concept qui trouvera sa finalisation dans le F.O.U.T.Ex.® (Formation Orientée Universitaire des Thématiques d'Excellence).

Cette feuille de route s'est voulue volontairement brève. Certains pourront la trouver un peu légère, d'autres trop lourde, mais nul ne saurait nier que sur le fond, en ces quelques lignes, l'essentiel a été dit sur l'avenir et même, osons le dire, sur le futur des Universités françaises.

Avec nous, entrez dans l'ère post-moderne des Universités !

Document sponsorisé par la F.A.R.C.E.® (Fédération Autonome de la Recherche et de la Conceptualisation Éthologiques).

PS : un collègue de Paris, Antoine Cazé, propose un programme radical de mise au pas des universitaires : le CANNON FODDER (la chair à canon) : C.A.N.N.O.N. F.O.D.D.E.R. : Concerted Action for Normalizing, Neutralizing, and Orienting New Forces Out of Doomed Disciplines while Eradicating Research

vendredi 11 février 2011

In memoriam Matoub Lounès

Amis Algériens, Berbères ou pas, on pense à vous demain, avec espoir et crainte. L'Algérie a eu assez de martyrs. Que vos longs efforts soient enfin couronnés de succès, dans la fraternité.

Vocabulaire

Je ne connais pas beaucoup de mots en arabe. Chouf. Asma. Et maintenant, Tahrir.
Choukrane...

mardi 1 février 2011

"Merci et chapeau bas!"

En voyant les images de la révolution tunisienne et depuis quelques jours les images d'Egypte, malgré les morts et les incertitudes, c'est cette chanson de Barbara, pleine de gratitude pour le monde, qui tourne sans cesse dans ma tête. Alors, pour les peules tunisiens et égyptiens : "Merci et Chapeau bas!"
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As I keep seeing the pictures of the tunisian revolution and now the pictures from Egypt, in spite of the dead and the uncertainties, this song from French singer Barbara, full of gratitude towards the world, keeps ringing in my head. So, for the Tunisian and for the Egyptian people: "Thank you and hats off !"




(English translation: It may be the hand of God,/ It may be the hand of the Devil /Who wove the sky of this beautiful morning/ Planting in its heart / A piece of sun/ Who breaks on water/In thousand vermeil glitters?

Is it the hand of God/ Is it the hand of Devil / Who put on the sea / This strange sailing ship/ Who, similar with the snake/ Seem to unfold itself/Black and white, on blue water/ That the wind makes dance?

Is it God, is it the Devil/ Or both at the same time / Who, for one day, uniting / Made this morning?/ Is this former, is it the latter?/ Actually, I do not know/
But, for so much of beauty,
Thank you, and hats off !

Is it the hand of God/ Is it the hand of Devil /Who put this rose /In the garden here /For which burning love, For which noble lady / This velvet rose /In the garden here? / And these burst plums/ And all these white lilacs/ And these red currents, / And this laughter of children,/ And so beautiful Christine Under her white skirt, / With, with right in the middle/ The shine of her twenty years?

Is it God, is it the Devil/ Or both at the same time / Who, for one day, uniting / Made this spring?/ Is this former, is it the latter?/ Actually, I do not know/
But, for so much of beauty,
Thank you, and hats off !

The sailing ship which flees, /The rose here,/ And these flowers and these fruits, / And our tears of joy…/ Who could offer to us /All these beauties? / Let ‘s pick them without any word./ Hey, it is for you and me.

Is it the hand of God/ and that of the Malevolent/ That for one day uniting/ Crossed our way? / Is this former, is it the latter?/ Actually, I do not know/
But, for so much of beauty,
Thank you, and hats off !
But for you and me
Thank you, and hats off! …