jeudi 27 mai 2010

Miroirs

Vu hier le dernier Kiarostami, magnifique, drôle et objet cinématographique déstabilisant: où est le vrai? où est le faux? Le regard qu'on pose sur eux peut-il transformer une oeuvre, une histoire? Miroirs, reflets, copies ...
Deux scènes-clés ci-dessous: le départ en voiture vers l'inconnu(il y a des plans avec des jeux de reflets, emblématiques du film, qui ne sont pas dans l'extrait, hélas) ; la discussion avec la serveuse italienne, dont le regard fait basculer le film vers une autre histoire.
Et une que j'aime bien, car j'y vois toute l'espièglerie discrète de Kiarostami -- où comment détourner le rôle d'une église.


samedi 22 mai 2010

(Tres Tristes ?) Tigres del Norte

Pour marquer la visite du président mexicain aux Etats-Unis. Se disait-il cela pendant les réjouissances officielles ?

jeudi 20 mai 2010

KCL, fin d'un épisode

Finalement, le département de philo de King's College ne mettra pas ses enseignants-chercheurs à la porte:
http://normblog.typepad.com/normblog/2010/05/kings-college-update.html
Là. Et pour l'instant.
Encore une fois, en Europe, les déficits ont bon dos. Encore une fois, la financiarisation de l'économie sert de prétexte aux politiques pour mettre à bas les valeurs sociales auxquelles nous croyons. Chez nous, sous l'affichage du "progrès", de la "modernité", de "l'adaptation aux besoins de la société" (lesquels???), on défigure la raison d'être de l'Université, on entérine des cursus de formation des futurs enseignants et des futurs chercheurs au contenu de plus en plus inepte.
Jusqu'à quand?

vendredi 14 mai 2010

ça y est Pollet, j'ai enfin pu voir In The Mood for Love autrement qu'en chinois non sous-titré! La musique et le montage, chorégraphique, sont envoûtants. La démarche presque dansante de Mme Chan s'éloignant dans la nuit est une image inoubliable. C'est un beau film infiniment triste...
Pour 2046, j'attendrai de trouver une version dont mon lecteur accepte de lire les sous-titres :)

samedi 8 mai 2010

Carmen, que gracia !

Pour la grande Carmen Maura.




mercredi 5 mai 2010

Sauver quoi?

Je l'avoue, la Grèce a du mal à avoir toute ma sympathie. Quand le "berceau de la démocratie" devient quelques siècles plus tard un pays où le sport national consiste à éviter de payer ses impôts, on a un peu de mal à s'apitoyer sur le fait qu'il sera une victime exemplaire des marchés et du libéralisme -- individualisme pour individualisme...
Sauf que. Sauf qu'on nous fait passer la politique de rigueur, de maîtrise budgétaire, d'euro fort, de réduction du service public, pour une super bonne nouvelle: la Grèce et l'Europe seront sauvées ! (Reportage sur France 2 l'autre soir: voyez comme la Suède a su gérer sa crise: ils ont supprimé un fonctionnaire sur deux et les bureaux de poste ont disparu, maintenant, on va chercher son courrier dans les épiceries. Applaudissez, brave gens! ). Vivement que l'Espagne, le Portugal, l'Italie, la France fassent pareil!
Et là, merde. Pas sûr qu'on ait envie de sauver cette Europe-là et cette politique-là, qui engraisse les spéculateurs et sacrifie l'éducation, la santé, la vie sociale telle que nous les concevons. Pas envie que la Grèce serve d'accélérateur à des politiques On préfèrerait sauver une Europe où les Grecs paient leurs impôts et où les impôts, au service du peuple, servent à construire une société plus sympathique. Plus latine ?