jeudi 15 novembre 2012

Copier/coller sauvage...

Piqué sans vergogne à Arrêt sur Images -- car ça fait tellement de bien de le lire! Et ça me rappelle une conversation entre amis de cet été:
"-- Tu penses que la Grèce devrait quitter l'Europe ?
-- En fait, la vraie solution, ce serait que l'Allemagne quitte l'Europe. "

09h15 le neuf-quinze 
Allemagne, l'innommée perpétuelle
 Par Daniel Schneidermann le 15/11/2012
Tendez l'oreille. La voix vient de Grèce. "Il est temps de reconnaître que l'austérité seule condamne non seulement la Grèce, mais l'intégralité de l'Europe à la probabilité d'une ère douloureuse." Autrement dit, il est urgent de reconnaître à la Grèce le droit d'étaler ses remboursements, de lui donner de l'air. Ce n'est pas le "Mélenchon grec", Alexis Tsipras qui le dit. Ce n'est pas un des manifestants contre l'austérité, saisis par un micro dans les rues d'Athènes. C'est Charles Dallara, qui dirige l'Institut de la Finance Internationale, organisme basé à Washington qui représente les 400 plus grandes banques de la planète, autrement dit porte-parole du lobby des banquiers du monde entier. C'est la Finance sans visage, qui parle devant un parterre de banquiers. Et qui dit la même chose que les manifestants (ou presque. Car Dallara, il ne faut rien exagérer, se prononce aussi contre une remise des dettes publiques de la Grèce, qui serait "politiquement dangereuse" en Europe. Etaler, oui. Re-prêter, oui. Faire remise, non). Et Bernard Guetta, lyrique comme toujours, construisait sa chronique de France Inter sur ce thème: formidable, il se passe quelque chose, ça bouge, banquiers et manifestants disent la même chose. Mais alors, songeait-on, brosse à dents en suspension, si les peuples sont d'accord, si les banquiers sont d'accord, si Christine Lagarde est d'accord, si Hollande est d'accord pour reconnaître que l'austérité sans fin ne mène à rien, qu'il faudrait étaler, annuler les dettes, débloquer les crédits, faute de quoi on n'en sortira jamais, alors qui bloque ? Pourquoi toutes ces voix convergentes ne désignent-elles pas le frein à ce consensus du bon sens ? Et tous les regards de se tourner vers Berlin, qui n'était pas nommée dans la chronique de Guetta, pas davantage que dans l'exhortation de Dallara. Car on en est là. C'est l'Allemagne qui bloque la reprise européenne, et chacun le sait. Dallara le sait. Lagarde le sait. Guetta le sait. L'Allemagne seule. L'Allemagne, pour tout un faisceau indémêlable de raisons bien connues, psychologiques, financières, religieuses, morales, électorales. Mais sur ce constat évident, pèse un surmoi qui prend ses racines dans les décombres de 1945. A quelques exceptions près, comme encore cette semaine Emmanuel Todd, qui crie d'autant plus fort que tout le monde se tait autour de lui, personne ne désigne l'Allemagne. On ne stigmatise pas l'Allemagne. On ne nomme même pas l'Allemagne. On ne regarde surtout pas du côté de l'Allemagne. On aurait trop peur de braquer l'Allemagne, et de faire fleurir les croix gammées sur les pancartes, dans les manifs. Peut-être serait-il temps d'en sortir. D'oser simplement nommer l'Allemagne, comme on nomme la Grande-Bretagne, l'Espagne, ou l'Italie. Comme un pays ordinaire, avec de grandes qualités, un génie propre, et un égoïsme à la hauteur de ces grandes qualités et de cet impressionnant génie.

mardi 13 novembre 2012

Patchwork

Patchwork musical dans mes oreilles ces derniers jours. Au 'Rincon de los Artistas', j'ai réentendu avec émotion ce magnifique Sur qui m'a rappelé les images bleutées du film : Pop espagnole, une belle et étrange improvisation jazzy sur 'Ne me quitte pas' par un vieux monsieur à la longue barbe blanche, medley synthétique au resto chinois... Arpenter les villes est un patchwork de voix et de musiques. Et dans l'avion, sur fond de classique aseptisé, supposé, j'imagine, relaxer les passagers, j'avais dans les yeux l'océan, et dans les oreilles, étrangement, de vieux airs de Supertramp pas entendus depuis 20 ans.

vendredi 31 août 2012

Vaya con dios

Réentendu hier soir dans le métro -- tiens, encore une petite chanson qui résiste au temps...


samedi 25 août 2012

Violons

Cette attente du Habeneck était parfaite. Elle peut s'arrêter avant l'assouvissement qui dans le fond n'arrive jamais. J'ai beaucoup rêvé grâce à toi, Ophélie, et c'est ce qui compte
D. Sylvain, Strad,Viviane Hamy p. 232. Katsuhiro Jotumo n'aura pas son violon, mais Ivry Gitlis fête ses 90 ans: bon anniversaire!

lundi 20 août 2012

Qu'importe le tempo, pourvu...

Tempo 1? Tempo 2? J'adore autant les deux versions...

dimanche 8 juillet 2012

C'est quoi ce temps à la noix ?!!? Je rentre trempée du cinéma. Heureusement, très beau film, lent et touchant. Les deux acteurs sont lumineux. Et quand le docteur André sourit, on en mangerait :-)