lundi 16 mai 2011

Tristesse

Dans tous les cas de figure, l’affaire DSK vs room-maid est triste et affligeante. Les commentaires et les jugements à l’emporte-pièce comme il en vole à tout-va étant absurdes, vu la quasi-absence d’éléments précis de l’affaire ayant filtré, il ne reste que l’humour et le bottage en touche pour faire face à sa violence.
Si l’inculpation est fondée et que la culpabilité est avérée, c’est triste pour la femme de chambre, victime d’une tentative de viol, et pour ses proches. C’est triste pour la famille et les amis de DSK, qui découvrent qu’une personne chère est un violeur. C’est triste pour DSK, homme intelligent mais incapable de garder un comportement civilisé. C’est triste, quoique loin d’être inédit, de voir associés compétence professionnelle et bassesse humaine. C’est affligeant, si son comportement relève d’un sentiment de toute-puissance associée au pouvoir social.
Si DSK n’est pas coupable, ce n’est pas pour autant réjouissant. Dans ce cas, plusieurs hypothèses. Si la femme de chambre est mythomane, c’est triste pour elle et ses proches. Si c’est une manipulation pour nuire à DSK, d’où qu’elle émane, c’est affligeant pour le fonctionnement de la démocratie, d’une part qu’une telle manipulation puisse être utilisée comme arme politique, d’autre part, que la société, la presse et l’opinion publique, s’en saisissent à des fins variées, et produisent des commentaires d’une si lamentable idiotie. Dans tous les cas, c’est triste pour un homme dont l’image resterait entachée à tort.

1 commentaire:

le niglu a dit…

Apparemment, ma connaissance approximative des procédures judiciaires m'a fait écrire une bêtise: l'expression "M. X contre Mme Y" ne s'applique qu'aux procédures civiles. Dans un procès pénal, si j'ai bien compris, ce n'est pas la victime potentielle mais la société (via le procureur) qui poursuit l'inculpé et j'aurais donc dû écrire "Dans l'affaire Ville de NY contre DSK". Désolée.