dimanche 6 septembre 2009

De l'espoir pour le cancer...pas pour la recherche

Dans l'alsace/le pays du 18 décembre 2008 (c'est moi qui souligne les dernières phrases):
Cancer Une mutation prometteuse
Une équipe mixte de recherche ULP/CNRS à Strasbourg vient de publier des travaux qui montrent comment une mutation infime sur une protéine d’un virus provoquant le cancer a transformé celle-ci en substance anticancéreuse.
Gilles Travé et Murielle Masson travaillent depuis dix ans sur une protéine du virus du papillome humain qui provoque le cancer du col de l’utérus. Le prix Nobel de médecine 2008 a d’ailleurs été attribué au professeur Harald zur Hausen qui a montré le lien entre l’infection par le virus du papillome humain (HPV) et le cancer du col de l’utérus. Autre coïncidence, ces travaux sont publiés en même temps que se déroule la campagne nationale d’incitation à la vaccination des jeunes filles contre le HPV, responsable de la majorité des cancers du col de l’utérus.Pour comprendre l’importance des travaux de l’équipe strasbourgeoise, il faut savoir que dans 99 % des cancers du col de l’utérus on retrouve une protéine appelée E6 du virus du papillome humain (HPV). Les chercheurs ont étudié la structure atomique en trois dimensions de cette protéine et effectué des mutations ponctuelles dans une zone particulière de E6. « Une de ces mutations a eu un effet très inattendu, explique Murielle Masson. La protéine du virus qui favorisait la multiplication des cellules cancéreuses a vu sa fonction inversée. Une fois mutée, elle bloque la prolifération et provoque la mort des cellules cancéreuses. » Pour les chercheurs, cette découverte ouvre des voies de compréhension des mécanismes de déclenchement de la mort des cellules cancéreuses du col de l’utérus. « Notre objectif va être maintenant de voir comment on peut activer ces mécanismes, avec à terme, de possibles perspectives thérapeutiques. » Ces travaux et projets de recherche en cours se déroulent dans un contexte assez difficile pour ces chercheurs. La récente réforme du CNRS n’a pas reconduit leur unité mixte pour 2009, la transformant en Formation de recherche en évolution (FRE) d’une durée de vie de deux ans…
G.D-A.

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