Vu hier le dernier Kiarostami, magnifique, drôle et objet cinématographique déstabilisant: où est le vrai? où est le faux? Le regard qu'on pose sur eux peut-il transformer une oeuvre, une histoire? Miroirs, reflets, copies ...
Deux scènes-clés ci-dessous: le départ en voiture vers l'inconnu(il y a des plans avec des jeux de reflets, emblématiques du film, qui ne sont pas dans l'extrait, hélas) ; la discussion avec la serveuse italienne, dont le regard fait basculer le film vers une autre histoire.
Et une que j'aime bien, car j'y vois toute l'espièglerie discrète de Kiarostami -- où comment détourner le rôle d'une église.
REWIRING THE BRAIN FOR DEAD STARS
Il y a 5 ans
1 commentaire:
Si tu le dis, je vais peut-être y aller, même si Binoche m'agace considérablement.
A voir également :
Shirin, le dernier Kiarostami ultra confidentiel sorti en même temps (dans une salle et demie ?) et où notre Juliette nationale fait, telle la Sainte Vierge, quelques apparitions (des cameo appearances) au milieu d'une brochette de stars iraniennes inconnues chez nous. Je ne sais plus si je t'en ai parlé, c'est un autre OCNI.
Et Les amours imaginaires, film québécois de Xavier Dolan, petit surdoué de 21 ans (ça devrait être interdit - autant nous mettre tout de suite à la retraite), c'est lui qui a écrit le scénar, mis en scène, conçu les costumes, choisi les musiques et joué l'un des rôles principaux de son propre film (et sans doute donné un coup de main au montage). Ça m'a super déprimé sur le coup mais c'est absolument génial sur le thème des petits allumeurs et de la fascination amoureuse qu'ils savent susciter et entretenir. Toutes choses que dans notre grande sagesse nous n'avons évidemment jamais connues que dans les livres.
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