mardi 8 décembre 2009

Bonheurs de mystiques

Les joies du mysticisme

« Certains d’entre nous observent, dans leur faculté d’imagination, l’image qu’ils se forment de l’individu où apparaît l’objet de l’amour et ils contemplent sa présence en s’unissant à lui dans cette faculté. De cette façon, ils gardent la présence de l’individu auquel ils se sont identifiés, mais en réalisant une union plus douce que celle qui se produit avec un être physique.
C’est ce phénomène qui détourna Qays le fou de la préoccupation de Layla quand elle s’offrit à lui physiquement. Il lui dit, sous le coup de cet état : « Disparais de ma vue !… » La perception sensible de la bien-aimée lui masquait la subtilité de cette contemplation imaginative, car Layla paraissait dans l’imagination de Qays plus attractive et plus séduisante que sous son aspect physique. Une telle disposition constitue le côté le plus suave de l’amour et celui qui la possède ne cesse d’être dans la félicité sans se plaindre de la séparation d’avec l’être aimé ».
Ibn ‘ Arabi, Traité de l’amour, §76


Ça doit être bien commode. Sauf pour l’individu en qui se projette l’objet de l’amour. Quand c’est Dieu, pas de problème. Mais je me demande comment Layla a réagi…

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